Scènes étranges à l'intérieur du Canyon Part. 1/2
Les opérations secrètes et le cœur sombre du rêve hippie
Scènes étranges à l'intérieur du Canyon, par David McGowan & Nick Bryant
Laurel Canyon, les opérations secrètes et le cœur sombre du rêve hippie (2014)
Parue en 2012, aux États-Unis, l’enquête de David McGowan n’est malheureusement pas traduite en français. En revanche, je peux vous relayer le PDF de l’ouvrage (en anglais, donc), ainsi que la traduction française de trois chapitres trouvés sur ce blogue : Le village des damnés Ch. 01 • Le village des damnés Ch. 16 • Le village des damnés Ch. 18 (formats PDF) • Et ici, quelques extraits supplémentaires, en hommage à Dave McGowan, décédé le 22 novembre 2015 ; (l’archive)
L’auteur
David McGowan est né et a grandi à Torrance, en Californie, à une vingtaine de kilomètres au sud de Laurel Canyon. Il a obtenu un diplôme de psychologie à l'UCLA et a dirigé à partir de 1990 une petite entreprise dans la région de Los Angeles. Les livres de McGowan comprennent Weird Scenes Inside the Canyon : Laurel Canyon, Covert Ops & The Dark Heart of the Hippie Dream, Programmed to Kill : The Politics of Serial Murder, et Understanding the F-Word : American Fascism and the Politics of Illusion. Il est malheureusement décédé d’un cancer au mois de novembre 2015. | La fille de l’auteur tient aujourd’hui un site Internet où le lecteur peut retrouver nombre d’articles de McGowan. À visiter.
Selon McGowan, le mouvement hippie a été initié aux États-Unis par la C.I.A. ; un projet qui avait pour but de canaliser la fougue de la jeunesse qui, peut-être, commençait à s’intéresser un peu trop aux questions politiques. On pense à la guerre du Vietnam, principalement. Alors, tout d’un coup, les vannes de la drogue, du sexe, et du Rock n’Roll ont été grandes ouvertes, opérant ainsi un relâchement complet des mœurs. Les Américains sont passés du Swing et du Jazz à la “papa”, au Rock gentillet d’Elvis Presley, pour arriver au Rock 'n' roll façon Woodstock. Culture occidentale oblige, l’Europe a vu le même mouvement se développer chez elle avec The Beatles. Toujours selon McGowan, la naissance des Fab’ Four (double apocope de Fabulous Foursome (le quatuor extraordinaire)), est l’oeuvre de l’Institut Tavistok (l’antre de Satan)
Très peu savent que les stars de Rock de l’époque hippie, fumeurs de joints et/ou défoncés au L.S.D., étaient, pour les plus célèbres d’entre eux, des fils ou des filles de militaires (quand ils n’étaient pas issus de familles extrêmement riches et influentes)
Quelques exemples :
James Douglas Morrison (The Doors) était le fils de l’amiral de l'U.S. Navy George Stephen Morrison. Ainsi, pendant que le père conspirait activement pour fabriquer de toutes pièces un incident dans le Golfe du Tonkin, et qui serait utilisé pour accélérer de façon décisive le déclenchement d'une guerre illégale, le fils manœuvrait pour devenir l'une des icônes du mouvement « hippie », le mouvement antiguerre de l’époque. Source
David Crosby (The Byrds), et (Crosby, Stills & Nash), était le fils du major Floyd Delafield Crosby, diplômé d'Annapolis et officier de renseignement durant la Seconde Guerre mondiale.
Frank Zappa (Mothers of Invention) était le fils de Francis Zappa : spécialiste de la guerre chimique, en poste à l'Edgewood Arsenal (centre américain de la recherche sur les armes chimiques, ainsi qu'un complexe fréquemment cité comme étant l'un des principaux centres du programme MK-ULTRA).
Gail Zappa (née Sloatman) était l’épouse de Frank Zappa, dont le père était John Klein Sloatman Jr., travaillait dans de cadre de recherches top-secret sur l'armement nucléaire pour le compte de l'U.S. Navy.
John Edmund Andrew Phillips (The papas and the mamas), était le fils du capitaine du corps des U.S. Marine Claude Andrew Phillips.
Gerry Beckley, Dan Peek : les membre du célèbre groupe America ; tous les trois également issus de la communauté militaire et du renseignement. « Le papa de Beckley était le commandant de la défunte base l'USAF de West Ruislip, près de Londres, en Angleterre […] Les pères de Bunnell et Peek étaient tous deux des officiers de carrière de l'Air Force, sous les ordres du papa de Beckley à West Ruislip, où les trois garçons se sont rencontrés pour la première fois. » Source (p.9)
Plus loin, McGowan ajoute :
Tous ces gens se sont rassemblés presque au même moment le long des routes étroites et sinueuses du Laurel Canyon. Ils venaient de tout le pays – malgré une surreprésentation notable de la région de Washington D.C. - ainsi que du Canada et de l’Angleterre. Ils sont venus alors même qu'il n'y avait, à l'époque, pas vraiment d'industrie de la pop musique à Los Angeles. Ils sont venus alors même qu'ils n'avaient, en y repensant, aucune raison valable pour venir ici. (Ibidem)
Il y avait également des écrivains de science-fiction, comme L. Ron Hubbard et Robert A. Heinelein qui participaient aussi activement au travail qui s’élaborait secrètement à Lookout Moutain.
Officier de marine à la retraite comme Hubbard (fondateur de la Scientologie), Heinlein, diplômé de l'Académie navale américaine d’Annapolis, aurait apparemment résidé au 8775 Lookout Mountain Avenue), donc juste à côté d'une installation militaire secrète (équipée de plusieurs studios de cinéma), à savoir : le laboratoire secret de Lookout Mountain. Source
Dès le mois d'avril 1965, 25 000 gamins américains en uniforme, dont la plupart étaient de grands adolescents à peine sortis du lycée, se retrouvaient à patauger dans les rizières du Vietnam. À la fin de l'année, le contingent américain se montait à 200 000 hommes. Au même moment, en un autre endroit du monde, une nouvelle « scène » commence à prendre forme dans la ville de Los Angeles, en ces premiers mois de 1965. Des musiciens, des chanteurs et des compositeurs, comme mus par un joueur de flûte invisible, commencèrent à se rassembler dans une communauté isolée à la fois géographiquement et socialement, connue sous le nom de Laurel Canyon. En quelques mois, le mouvement « hippie/flower child » prendra naissance en ce lieu, de même que le nouveau style musical qui va fournir la bande-son de la tumultueuse fin des années 60. Source
Et donc l’armée, jusqu’à quel point est-elle infectée ?
Un article daté du 11 octobre 2007, qui a disparu depuis (ceci est une sauvegarde), lève le voile sur un pan extrêmement obscur, quant au fonctionnement de l’armée américaine. En effet, comment est-il possible qu’un individu, Michael A. Aquino, ait pu atteindre le grade de lieutenant-colonel alors qu’il était le fondateur d’une église satanique, et gravement soupçonné de pédophilie, torture (MK-Ultra), d’enlèvements, de trafic d’argent ? : « Contras nicaraguayens et que “le colonel” faisait partie de l'appareil secret de soutien des Contra, par ailleurs associé au lieutenant-colonel Oliver North, au vice-président George Bush., et le “gouvernement parallèle secret” »
Mieux, que le Pentagone ait agréé aux activités trouble d’Aquino : « En effet, le Pentagone avait déjà donné sa bénédiction de facto à l’association publique de longue date d’Aquino avec l’Église de Satan et sa propre « église » qui lui a succédé, le Temple de Set. Ceci, en dépit du fait que les activités sataniques d'Aquino impliquaient un soutien manifeste aux mouvements néonazis aux États-Unis et en Europe. » (Ibidem) (c’est moi qui souligne)
Quand le San Francisco Chronicle a contacté les responsables de l'armée au Presidio pour savoir si les autorisations de sécurité d'Aquino avaient été levées à la suite des enquêtes pédophiles, les journalistes ont été renvoyés au Pentagone […] le porte-parole de l'armée, le major Greg Rixon, leur a déclaré : « La question est de savoir s'il est digne de confiance ou s'il peut faire le travail. Rien n'indique dans ce cas qu'il y a un problème dont nous devrions nous préoccuper. » (Ibidem.) En clair : circulez, il n’y a rien à voir.
Si vous faites la recherche en français sur le lieutenant-colonel Michael A. Aquino, vous remarquerez que Google vous renvoie sur la page concernant Le Temple de Seth ; une notice ou la nécrologie d’Aquino est volontairement pauvre :
« suicide en décembre 2023 », pas de majuscule, que dalle. La notice Wikipédia anglaise est plus conséquente. Mais reste très brève pour la question du décès. L’on va trouver un complément d’information sur un fil de discussion :
Que l'on sache que le dimanche 1er septembre, LIV de l'Eon de Seth, Ipsissimus Michael A. Aquino, Ph.D. Remanifesté à partir de son corps physique.
Sans commentaires.
Mais sur Wikipédia, il n’y a rien sur les affaires de mœurs de l’individu. En 1997, le site Wired.com rapporte qu’Aquino a tenté de faire taire un internaute qui pointait du doigt le passé trouble de son couple :
Les accusations portées sur les Aquino découlent d'une enquête menée à la fin des années 1980 sur des allégations de pédophilie et d'abus rituels à la garderie du Presidio de San Francisco où était stationné Aquino. (Ibidem)
Bon, j’ai fouillé, et j’ai quand même trouvé des articles et un PDF (l’enquête du F.B.I.), où il est question de l’affaire du Presidio. Il y a bien eu des enfants qui ont été violés (un peu plus d’une centaine), à la garderie du Presidio (les maternelles, quels lieux fantastiques (ironie), pour les pédomanes !)) Des enfants qui avaient contracté une maladie sexuellement transmissible : la chlamydia.
Malgré cela, en 1988, la police n’ayant pas été en mesure de vérifier les propos d’une petite fille de trois ans, qui disait avoir « été conduite par Hambright à la maison d'Aquino dans le quartier de Russian Hill et qu'elle avait été agressée par un homme qu'elle a ensuite identifié comme étant Aquino. », les procureurs de San Francisco ont refusé de porter plainte contre Aquino, et Gary Hambright (un pasteur baptiste du Sud : (PRESIDIO CHILD ABUSE FIGURE DIES))
Lookout Mountain
À travers l'histoire de Laurel Canyon, David McGowan a également fait connaître à ses lecteurs les installations (plus ou moins secrètes) de Lookout Mountain Air Force Station ( vidéo (20 minutes / Anglais))
La station aérienne de Lookout Mountain était à l’origine un site de défense de l’armée américaine situé dans le secteur de Laurel Canyon, à Los Angeles, en Californie. Wikipédia nous dit que la station fut construite en 1941, comme centre de défense aérienne pendant la Seconde Guerre mondiale pour coordonner les installations radar de la région. Plus tard, de 1947 à 1969, l’installation a produit des films et des reportages photographiques pour le Département de la Défense des États-Unis et pour la Commission de l'énergie atomique. Wikipédia nous explique également que, lorsque le studio fut créé en 1947 [NDLR – je pense qu’il y a une erreur de date, puisque précédemment, il est écrit que le studio fut construit en 1941], son objectif était secret. Le studio se composait d'une grande scène sonore, d'un laboratoire de cinéma, de deux salles de projection, de quatre salles de montage, d'un département d'animation et de photos, d'un studio de mixage sonore et de nombreuses chambres fortes de films climatisées. Source
Je lis cette présentation, et je n’y crois pas. Ça ressemble au scénario bancal d’une série Z. Une base secrète de l’armée, à Hollywood ? Avec un studio, et tutti quanti ? Sans rire. Chers lecteurs, je vous invite à lire le livre de Kenneth Anger : Hollywood Babylon, qui met un petit coup de projecteur sur le monde dégoûtant du cinéma hollywoodien, et ce, dès ses débuts ; un Kenneth Anger, dont on sait qu’il était lié à Aleister Crowley et au pédomane Alfred Kinsey. Que du « beau » monde, n’est-ce pas ? L’endroit est pourri depuis plus d’un siècle. C’est la villégiature du diable. C’est là que les petits enfants et les jolies jeunes filles naïves se font “dévorer” tout cru par les pervers qui y tiennent boutique. Des loups déguisés en costards trois-pièces, sinon en uniformes enjolivés de glorieuses barrettes. Comme on l’a vu plus haut, nombre des « Enfants-fleurs » de Laurel Canyon étaient fils ou filles de militaires, ou de personnalités très riches. Relier les points entre eux se fait presque automatiquement. Comme lorsque l’on considère le crime épouvantable de Sharon Tate, la jeune épouse enceinte jusqu’aux yeux du prédateur sexuel Roman Polanski ; un prédateur, dont la jeune victime dit aujourd’hui, 42 ans plus tard : « Laissez-moi être très claire : ce qui s'est passé avec Polanski n'a jamais été un gros problème pour moi », et de conclure, en postant une invraisemblable photo sur son compte Instagram : « Quiconque pense qu’il mérite d’être en prison se trompe. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et ce n’était pas le cas hier.» ici. Amen.
Weird Scenes Inside Laurel Canyon with Dave McGowan. Rock and Roll Conspiracy or Coincidence?
Résumé de la vidéo généré par l'IA. Il peut y avoir des inexactitudes (Anglais)